past life

Lullaby, doux nom pour un succube qui berce souvent de sa voix la mère déesse qui la fit naître. Lullaby ne fut jamais vraiment martyr, ni jamais vraiment tortionnaire. Lullaby était un peu discrète, préférant un peu rester dans les petits papiers de Persephone. Alors quand sa mère abandonna ses enfants pour aller fouler la terre, elle se sentis profondément trahis et se fit plus tortionnaire qu’elle ne l’eu fait. Elle s’arrêta aussi de chanter, de bercer ses sœurs de sa voix douce. Évidemment, elle continuait toujours à se nourrir et même de ses frères parfois quand le cœur lui en disait. Elle foula aussi la terre, mais parmi les humains elle se fit plus discrète, plus observatrice. Elle trouva même une certaine forme de plaisir d’observer le comportement des humains dont elle finissait pas se nourrir. C’est avec le temps seulement qu’elle apprit à se contrôler, même s’il lui est toujours arrivé de dérailler et perdre un peu le contrôle.

Lullaby of woe

Sa serviette enroulée autour du corps, la blonde sortie de la salle de bain, les cheveux mouillés laisser à l’air libre qui laisser doucement rouler quelque goutte d’eau sur sa peau peu couverte par la serviette et encore un peu humide. Tranquillement, la belle fleur des champs Elysée entra dans le bureau de celui qui était son amant officiel, mais qui sans le savoir avait des cornes de cocue si grande qu’il ne passait plus les portes, et elle vint se faire une place sur les genoux de l’homme qui était en train de lire.

« Que lis-tu ? » Souffla-t-elle doucement alors qu’il sortait de sa concentration à cause de la blonde qui l’avait forcer a arrêter ce qu’il faisait.
« Un texte ancien. »
« Sur quoi ? »
« Sur ces salopes de Succube. Ce sont des démons qu’a créer Persephone pour tuer son ennui. Des monstres qui n’auraient jamais dû voir le jour. Et le pire, c’est que maintenant ça foule la terre. J’aimerais trouver un moyen de tous les éradiquer. » Dit le chasseur avec plein de conviction.

Nous ne sommes pas ce que tu penses.
Nous sommes les plus belles créatures de la création.
Les plus belles fleurs des Champs Elysée.



Elle fit mine de ne pas être touché parce qu’elle venait d’entendre, et pourtant elle dû se faire violence pour ne pas l’égorger les ciseaux qui se trouvaient dans un coin du bureau. Elle sourit a cet homme éperdument amoureux d’elle, et qu’elle utilisait pour avoir un toit, un point de repère afin de chercher certaines de ses sœurs qu’elle affectionnait par-dessus tout. Elle sourit, un sourire qui en disait long sur ce qu’elle avait en tête, l’embrassa doucement et se leva.

« Et si tu lâchais tes textes et… Que tu t’occupais de moi ? » Dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

Elle quitta la pièce et alors qu'il la suivit jusqu'à la chambre, il la trouva nue allonger sur le lit.

Il était à bout de souffle, a bouts de force. Elle avait presque tout pris, elle qui avait toujours pris soin de ne jamais se nourrir beaucoup de lui, aujourd'hui, il l'avait énervée, il avait insulté ses sœurs, sa race, son appartenance et elle devait se venger. Qu'il soit chasseur, qu'il s'en prenne aux autres créatures surnaturelles ne l'avait jamais dérangée, mais qu'il cherche à s'en prendre aux Succube et elle se devait d'intervenir. Au-dessus de lui, le chevauchant depuis bientôt trop longtemps elle sourit quand elle vit son regard. Il avait enfin compris. Il comprenait maintenant que depuis déjà presque dix ans, il couchait avec l'ennemie. Elle pencha un peu la tête, souriant d'un air amusée, faisant basculé sa cascade de cheveux blonds sur le côté, elle alla doucement lui tapoté la joue.

« Et oui, Chéri, surprise, je suis une de ces « salopes de succube ». Et tu fais un bien piètre chasseur de ne l'avoir jamais remarqué. L'amour rend vraiment les mortels stupides. » Elle rit un peu et l'embrassa doucement.

En partant, elle croisa le frère de Sullivan. Elle lui fit un grand sourire, qu'il lui rendit, elle était plus ou moins rentrée dans la famille depuis le temps qu'elle était en « couple » avec Sullivan. Mais quand il entra dans la chambre, le chasseur ne trouva que son frère mort, presque momifié, vider de toute énergie. Et Lullaby avait disparu en ne laissant que des souvenirs de son visage à la famille de chasseur qu'elle avait dupée et sûrement la honte sur eux.

Lullaby for children

Après avoir disparu de Dublin en 1980, elle avait beaucoup voyagé, à la recherche de ses sœurs. Elle avait arrêté de se poser trop longtemps dans une même ville, elle se savait traquée et avait changé beaucoup de fois d'identité. Elle avait retrouvé certaine de ses sœurs ou de ses frères par-ci par-là, mais jamais elle ne les avait aimés assez pour s'établir vraiment au même endroit qu'eux. Elle avait vite compris que pour qu'on ne pose pas vraiment de questions sur elle et qu'elle passe un peu inaperçu, elle avait besoin d'une couverture, un métier. Et c'est assise sur un banc, face a une école maternelle qu'elle fut inspirée. Qui irait la chercher dans une classe pour tout petit ? Personne.

Alors, elle passa des diplômes, par soucis du détail et pour se rendre crédible et passer vraiment inaperçu. Elle savait qu'à un moment où un autre elle devrait changer de couverture, car elle finirait forcement par trop attirer l'œil, mais pour l'instant elle se prenait a apprécier sa couverture de maîtresse d'école.

C'est en 2016 qu'elle s'établit a Black Water y trouvant un poste rapidement. Elle n'est pas au bout de ses surprises. Elle ne le sait pas encore, mais autant de surprises que d'ennuis l'on suivit jusqu'ici. Après tout, elle a toujours des chasseurs en colère après elle. Ils se transmettent sûrement cette haine pour elle de génération en générations.